“Lutter c’est vivre”

Le vih sida est un fait social majeur depuis quatre décennies. Des progrès immenses ont été faits en matière de traitement : on peut vivre longtemps et en bonne santé avec un traitement, mais le traitement encore actuellement reste un traitement à vie. Cette bonne nouvelle n'a cessé de se confirmer avec le temps et les progrès médicaux, mais l'association sida=mort reste prégnante dans une partie de la société française et dans les pays où le traitement n'est pas vraiment disponible et l’accès aux services de santé limité. 

Depuis les années 1980, les PVVIH ont été stigmatisées et discriminées, la peur solidement enracinée dans l'homophobie, le sexisme ou le racisme. Par leur engagement et leurs luttes pied-à-pied, les activistes ont gagné des points contre les discriminations : la dénonciation des discours stigmatisants, le combat gagnant contre le refus de l'assurance des  prêts bancaires, la sanction des discriminations de l'orientation sexuelle, de l'identité de genre, l'union entre personnes de même sexe. Mais des formes insidieuses persistent dans la famille, dans les services de santé, dans le travail et dans les relations intimes. Elles pèsent sur la vie personnelle, l'entravent, isolent, détruisent l'estime de soi. En éloignant les PVVIH des services de  santé, elles alimentent la transmission du VIH et en aggravent les répercussions négatives de l’infection.

En se battant pour leurs droits, pour les droits humains, avec l’imposition de leur propre parole dans les politiques qui les concernent, les activistes du vih ont gagné des avancées qui s'étendent à toute la société : assurance des personnes atteintes de maladies graves, le mariage pour tous, le droit des malades étranger·ère·s sans papier, la réduction des risques pour les usagers de drogue, la PMA pour toutes, la démocratie sanitaire. 

La campagne "lutter c'est vivre" exalte ces combats, montre quelques unes de ses grandes figures, mais aussi ce qui n'est pas encore gagné  pour les personnes trans, les migrant·e·s, les travailleurs·euses du sexe ou ce qui est gravement remis en question, les droits humains des exilé·e·s, des réfugié·e·s, de ceux qui fuient la violence ou la pauvreté. La campagne met en scène la fierté d'avoir affronté sans rien lâcher un mur d'adversité et gagné pour les minorités et pour l'égalité.

 
Précédent
Précédent

Campagne « Monkey Pox »

Suivant
Suivant

Les Bonnes Nouvelles