Innovation et ingénierie en santé publique

Nous avons tous les moyens techniques et médicaux pour, en les combinant, réussir l’arrêt de la transmission du vih en 2030. Nous avons en France un appareil de soins et de prévention qui permet de les déployer, une grande diversité d’acteurs, de l’action communautaire aux soins et à la recherche qui atteignent à l’excellence, en Ile-de-France et en particulier à Paris. Nous avons aussi avec les ARS et les COREvih, des instances de programmation, de financement et de coordination. Alors pourquoi Paris sans sida et plus généralement les initiatives Fast Track Cities ?

Quelques bonnes raisons :

  • Le vih n’est pas présent dans l’esprit de chacun·e comme un risque pour lui ou pour elle-même, ou quand il l’est, peut être occulté/nié par la crainte d’être stigmatisé·e ;

  • Des obstacles de tous ordres s’interposent entre les gens et les ressources, obstacles cognitifs, psychologiques, pratiques, administratifs ou sociaux ;

  • Quand les grandes recommandations nationales arrivent dans une population, un groupe, un territoire particuliers, et il faut que ceux-ci les fassent leurs, les mettent en place au plus près de leurs besoins et capacités ;

Nos collectivités, Paris et la Seine Saint-Denis, font de l’atteinte de l’objectif épidémiologique un élément de leur réussite pour aller vers l’égalité ; ainsi ce que fait Paris sans sida, c’est soutenir les projets nouveaux des acteurs, intensifier ceux qui existent et sont sous-dotés, inventer et tester avec eux des instruments pour rapprocher les ressources des gens ou les gens des ressources, s’ajuster aux configurations de nos territoires, certains très bien dotés et d’autres en souffrance, ajuster les contenus et les vecteurs de communication à la diversité des groupes sociaux, de leurs codes culturels, de leur utilisation des media sociaux ou généraux, aller avec les acteurs engagés là où les acteurs publics ne veulent pas aller ou trop peu : travail du sexe, exilés sans droit, langage direct sur le sexe, etc