Pour une société toujours
plus inclusive

Les sociétés contemporaines sont inégalitaires,
y compris celles qui revendiquent leur adossement aux droits humains et à un universalisme qui offrirait à chacun·e une place. 

Le sida a agi comme un révélateur des inégalités occultées. Malgré leurs combats anciens, le vécu des gays, des usagers·ères de drogue, des personnes trans, des migrant·e·s, des travailleurs·ses du sexe était considéré comme périphérique des grandes causes politiques et sociales. Leurs prises de parole face à l'épidémie a obligé la société à regarder en face les discriminations de tous ordres opérées par la société les privant de la plénitude de leurs droits et de l’accomplissement de leur vie familiale, professionnelle, sexuelle et affective.

Les communautés se sont imposées sur la scène politique, médicale et scientifique pour exprimer leurs exigences, leurs besoins et leurs solutions. Les épreuves pour ces communautés sont encore très grandes, en témoignent les taux disproportionnés de dépression et de suicide.

Faire en sorte que chacun·e s’approprie les moyens de faire face au vih par le traitement ou la prévention impose de lier les enjeux du vih, de la santé et de l’inclusion. C’est une dimension forte de la Déclaration de Paris (2014) et de la Déclaration communautaire (2017).

Pour Paris sans sida, cela signifie :

  • Reconnaître que l’universalisme a ignoré leurs besoins et que nous devons désormais politiquement et collectivement nous attaquer aux discriminations envers les minorités. Nous ne pouvons porter les objectifs de la fin de la transmission du vih qu'en intégrant l’expertise et les points de vue de ces minorités,

  • Soutenir et travailler avec les associations communautaires pour concevoir, déployer et réaliser les interventions et programmes qui concernent ces groupes minoritaires,

  • Effacer du langage toutes les expressions qui stigmatisent, ou parfois insultent les personnes concernées, et partager un lexique du respect,

  • Inventer ensemble des nouvelles pratiques, des nouvelles organisations, des nouveaux services qui répondent à leurs besoins et à leur position dans la société pour faire vivre un universalisme en actes.