L’edito de Bertrand Audouin, Vice-président de IAPAC

Huit ans déjà que Paris, aux côtés de IAPAC, ONUSIDA et ONU-Habitat, lançait lors de la Journée Mondiale contre le sida l’initiative des "villes sans sida" ou "Fast-Track Cities" aux côtés de 26 autres villes fondatrices. Une initiative fondée sur la complémentarité avec les programmes existants, sur le partenariat entre municipalités, autorités de santé, soignants et associations, sur la promotion de l’innovation, la lutte contre les discriminations, et la prise en compte aux niveaux national et international des besoins locaux.

Il faut croire que l’idée était bonne : le réseau est passé de 26 à près de 500 villes et territoires dans le monde. Vers Paris sans sida est pris en exemple par les villes nouvellement membres, qui s’inspirent de la façon dont une stratégie globale et de grande qualité a été déclinée en programmes concrets, qui répondent à des besoins clairement identifiés et comblent des manques. Le partenariat étroit noué avec le département de Seine-Saint-Denis est aussi un exemple qui a inspiré le Pays de Galles, Milan et sa région, Vienne, et d’autres.

Mais n’oublions pas que la lutte contre le sida, les hépatites et les IST a été durement impactée lors de la crise du COVID et qu’il reste des freins importants à la diminution du nombre de nouvelles contaminations. Là aussi, le travail de Vers Paris sans sida joue un rôle central en portant une parole claire, adaptée aux publics cibles, et dans l’air du temps. Regardez donc le compte Instagram...

Rester pertinent et être toujours reconnu comme un exemple au bout de huit ans était une gageure. Vers Paris sans sida a su se remettre en question, sans concessions, et maintenir sa place aux côtés de tous les autres acteurs de la lutte, dans le respect et l’efficacité.